Instrumentor sur semestra.ch.

"Enfant, j'ai appris la flûte à bec, puis autre chose, mais je n'en avais plus envie". Cette phrase pourrait être prononcée par une personne sur deux. Or, l'enseignement de la musique devrait avant tout être un plaisir. C'est pourquoi Siro Müller et Andreas Brändle ont créé une école de musique d'un genre un peu différent : Instrumentor.ch.

Par Claudia Piwecki

Un instrument qui plaît et le professeur qui va avec, et la motivation vient d'elle-même. Siro Müller, publiciste de formation et batteur par passion, et Andreas Brändle, scientifique et bassiste, savent de quoi ils parlent : en tant que section rythmique de Karaoke from Hell, le groupe qui se produit tous les mardis au Mascotte à Zurich depuis 2004, ils jouent désormais de leurs instruments à un niveau professionnel. Après leurs concerts, on leur a demandé à plusieurs reprises de prendre des cours, jusqu'à ce qu'à un moment donné, ils n'aient plus le temps d'accueillir encore plus d'élèves et les aient confiés à des musiciens connus. Ce fut le début d'Instrumentor.

L'objectif principal d'Instrumentor est de permettre aux élèves de choisir le professeur de leur choix selon leurs propres critères. "Incroyable mais vrai : une telle chose n'existait pas jusqu'à présent", déclare Siro. "Alors que le système éducatif a connu diverses réformes concernant l'enseignement individuel, l'école de musique est restée complètement à l'écart. Les programmes d'enseignement moyenâgeux, qui imposent des restrictions arbitraires d'âge ou de style, gâchent le plaisir et la motivation dès le début". Siro en a fait lui-même l'expérience. A l'âge de cinq ans, il a construit sa propre batterie avec des casseroles et a poussé sa mère au bord du désespoir. Au cours de batterie de la commune, on ne voulait d'abord pas le prendre parce qu'il était trop jeune. Grâce à la force de persuasion de sa mère, ils ont fait une exception - mais ont vite tout détruit quand ils ont dit qu'il ne pouvait jouer que de la batterie en raison de son jeune âge. Heureusement, deux mois plus tard, il a trouvé un professeur privé qui savait comment s'y prendre avec ce petit garçon de trois ans passionné de batterie et aujourd'hui, Siro est toujours aussi énervé qu'à l'époque.

Apprendre des grands
Grâce aux relations que Siro et Andreas ont sur la scène musicale suisse, on peut par exemple apprendre la guitare avec Boris Müller, qui a déjà joué sur scène avec Placebo, ou le chant avec Anna Känzig, la version suisse de Norah Jones. Chaque professeur est contrôlé par Instrumentor et peut être testé lors d'une leçon d'essai gratuite. "Nous attachons une grande importance à ce que nos enseignants soient eux-mêmes des musiciens actifs et enthousiastes", souligne Siro. Les représentations régulières montrent non seulement leur compétence, mais aussi leur rôle de modèle. Instrumentor existe depuis fin 2011 et ne cesse de se développer. Siro et Andreas souhaitent pouvoir proposer le plus grand nombre possible d'instruments et de styles musicaux dans le plus grand nombre possible d'endroits.
En plus des cours de musique, Instrumentor organise régulièrement des ateliers. En août, on a par exemple pu apprendre à enregistrer soi-même de la musique - avec nul autre que Lee Everton, qui a déjà produit des albums pour Phenomden, Seven ou Sektion Kuchikäschtli.

On n'est jamais trop vieux pour jouer de la musique et, en tant qu'étudiant, c'est un merveilleux moyen de compenser le quotidien des études. Là aussi, les deux musiciens pur-sang savent de quoi ils parlent : Siro a terminé ses études de journalisme à Zurich il y a deux ans et Andreas est doctorant à l'IPMZ et a passé les trois dernières années dans la recherche en sciences de la communication. A vos cordes et à votre nouveau hobby ! Ou d'abord à vos claviers pour plus d'informations sur l'enseignement de la musique sur www.instrumentor.ch.

Tenez-vous au courant sur le blog ou sur la page Facebook d'Instrumentor, où Siro et Andreas parlent parfois de leur propre expérience de musiciens, présentent des ateliers et partagent des conseils pratiques.